dimanche 18 juin 2017

Un pain qui donne du goût et de la saveur à la vie!



Lectures : 1ère lecture : Dt 8, 2-3. 14b-16a
                 2ème lecture : 1 Cor 10, 16-17
                 Évangile : Jn 6, 51-58

Bien chers frères et sœurs,

Manger est vital. Et on voudrait tous « bien manger », puisqu’une saine alimentation est à la base d'une bonne santé et un élément-clé du développement de la santé humaine. Nous vivons dans un pays où un grand nombre de citoyens a de quoi manger. 

A ce propos, dans sa plateforme électorale de 2011, le NPD (Nouveau Parti Démocratique) s’engageait à présenter « une Stratégie alimentaire canadienne qui combinera des objectifs liés à la santé, à l’environnement, à la qualité de la nourriture et aux choix locaux et biologiques des consommateurs de partout au pays ». Parce que se nourrir sainement, manger équilibré, c’est bon et cela fait du bien. Bien plus, cela nous aide à améliorer la qualité de vie : Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. 

Et puis, laissez-moi vous dire que christianisme est une religion de la fête, du goût et de la saveur. On s’en rend bien compte quand on lit les évangiles d’un bout à l’autre. Cela est important à savoir d’autant plus que l’Époux ne voulait pas que ses amis jeûnent pendant qu’il est encore avec eux (Mc 2, 19). L’impossibilité du jeûne est liée à la présence de Jésus parmi eux. Il y a trop de joie et de bonheur pour jeûner!

 Notons par ailleurs que le tout premier miracle de Jésus s’opère au cours d’une fête à Cana où le vin venait à manquer. Et là, il a gratifié les invités avec un vin d’un goût extraordinaire, différent de celui auquel ils étaient habitués. Puis, il a invité ses disciples à être le sel de la terre, pour donner du goût à l’existence humaine… Après sa résurrection, quand il s’en va à la rencontre de ses disciples au bord du lac de Galilée la première question qu’il leur pose c’est : Enfants avez-vous quelque chose à manger ? (Jn 21, 5).

En somme, au cours de son existence terrestre, Jésus a répondu à plusieurs invitations où il était question de manger et de boire. D’ailleurs, pour dire au revoir  à ses disciples, Jésus s’est servi du repas qu’il a voulu que l’Église pérennise en mémoire de lui. C’est l’eucharistie dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire.

Mais une nourriture de quelque nature que ce soit, peut-elle vraiment suffire à satisfaire définitivement la faim de l’être humain ? Bien sûr que non ! Puisque Jésus lui-même affirme : « L’homme ne vit pas seulement de pain…» (Mt 4, 4).  Il existe donc du pain pour juste calmer la faim et du pain pour vivre. 

«Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.» Ces mots font allusion à l’Eucharistie, le cadeau sans prix que Jésus nous a légués. De ce fait, l’Eucharistie n’est pas qu’un simple morceau de pain. C’est une nourriture qui vivifie et transforme. On ne peut pas recevoir le Corps du Christ, s’en nourrir, entrer dans l’intimité même de Dieu, sans inventer une certaine manière de vivre.

Communier au corps et au sang du Christ c’est puiser à sa vie la force de vivre. L’invitation du Christ à faire mémoire de lui ne concerne pas que la célébration de la messe. Elle concerne la vie concrète de ceux et celles qui communient à son corps et à son sang.

Devenons ce que nous mangeons : le corps du Christ, c’est-à-dire des personnes éprises d’unité, d’amour ; des personnes capables de se donner, de se sacrifier pour le bien de leurs frères et sœurs. 

Sébastien Bangandu, a.a.

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